APPROCHE DE LA SYNTONISATION

NOUS SOMMES TOUS DOUÉS

J-C. Guyard

Il m’arrive de constater que mon comportement est aussi subtil, délicat et souple que celui d’un bovin non domestiqué.

Il arrive aussi que les stagiaires ou les clients me demandent si j’ai un don, du genre prévoyance. Ma réponse au début était « non ». Maintenant, j’ai tendance à répondre « oui, je suis comme vous : j’ai un don qui consiste à m’intéresser aux autres et à chercher la solution aux difficultés de vie là où elles sont et non pas là où je voudrais qu’elles soient ».
Si vous ressentez ce même intérêt à l’autre et que ça ne fonctionne pas comme vous voulez, activez votre don en lisant les quelques lignes suivantes…
Et travaillez.

Pourquoi me demande-t-on si j’ai un don ?
Parce que pendant les consultations, des qualités de subtilité, délicatesse, fluidité, etc. m’honorent spontanément de leurs présences.
Comment cela se fait-il ?
Supposons que je sois en séance depuis quelques minutes. Mon client m’a brièvement dit l’objet de la consultation et j’ai testé à chaque seconde, en notant au passage sur mon ordinateur les mots clés qu’il a inconsciemment prononcés. Il y a ce qu’il dit consciemment, mais le principal dont il n’a pas conscience m’est signalé par un changement immédiat de la réponse du muscle indicateur. On peut comparer ce système à un texte dans lequel seraient soulignées en rouge les phrases clés ou à une interview télévisée au cours de laquelle un « bip bip » attirerait l’attention du téléspectateur sur un détail important parmi ce qu’il vient d’être dit. Ce test musculaire, contesté par les personnes qui n’en ont pas l’expérience en consultation, est aussi évident que le sont les modifications des rythmes de la respiration, du coeur, du LCR, etc. qui permettent à l’individu de s’adapter à l’environnement. Cette approche très basique des principes de l’homéostasie inclut les émotions et notamment lorsqu’elles sont créées uniquement par notre pensée. Pour le vérifier, il suffit d’évoquer un souvenir même très lointain et d’observer nos réactions corporelles. Non seulement notre respiration se modifie, mais on peut sentir des zones de tensions, de faiblesses, etc.

L’IMPORTANCE DE TOUT TESTER

Autant on accepte facilement l’idée que le système musculaire est synchronisé avec l’ensemble de la personne, autant des questions restent en partie sans réponse lorsque le test passe par le corps du consultant mais ne se limite pas à ce que ce corps a pu enregistrer.
Exemple : chacun de nous dispose de protocoles très nombreux pour équilibrer ou effacer les effets des stresses récents ou anciens. Or le kinésiologue utilise ce même test pour choisir parmi ses protocoles celui qui le mènera au meilleur résultat. Et cela constitue la grande différence entre la kinésiologie et les autres sciences humaines dans lesquelles le praticien décide en fonction de sa formation. Soulignons l’importance de cette spécificité de la kinésiologie : le principe du « dialogue » avec le consultant à travers son corps qui remplit alors une fonction d’interface.

On retrouve ce « dialogue » dans plusieurs techniques avancées enseignées à l’EKMA, notamment :

a) DETOX, CRANIO-SACRE avec le LCR (Liquide Céphalo Rachidien)
b) ARKA GYM, FASCIAS avec le TISSUS CONJONCTIF.

Rappelons au passage que la médecine sauve des vies en péril et prend en charge des personnes dont les systèmes de défense sont dépassés et ne peuvent plus faire face à la situation. A l’inverse, un kinésiologue bénéficie de deux privilèges :
a) Il n’a pas de souci d’ordre médical, mais uniquement du bien-être de son client.
b) il dispose avec le test d’un moyen sûr pour polariser l’entretien sur le vécu réel du consultant plutôt que sur son propre savoir intellectuel de lui-même, remplaçable par un ordinateur. Il n’a donc pas de soucis d’objectivité mais au contraire accompagne son client dans l’exploration de sa subjectivité et la réappropriation de ses potentialités .

Comment le test musculaire exercé sur le client peut-il indiquer au praticien la meilleure solution dont il dispose ? Cela semble inexplicable puisque les praticiens ne disposent pas tous des mêmes techniques dont la liste s’allonge chaque année. Comment cela est-il possible ?

L’ÉGRÉGORE

La pratique quotidienne démontre qu’un égrégore naît de la synergie des énergies d’un groupe d’humains. Ainsi que je l’ai écrit plusieurs fois, la relation «consultant – consulté» devient égrégore, facilité en partie par les pré-tests et surtout par la vraie disponibilité du praticien prêt à accueillir le consultant tel qu’il est, et non pas tel qu’il croit être ou tel qu’il croît que les autres le voient.

Ainsi, après bientôt 60 ans de pratique professionnelle de la relation d’aide, j’émets l’hypothèse que les égrégores nés lors des consultations incluent
a) tout ce qu’est le consultant, avec ses héritages génétiques, culturels, sa vie intra-utérine, toute sa vie avec les évènements conscients mais aussi et surtout avec les « matériaux inconscients » banalisés parce qu’ils ont été intégrés dans la dynamique de vie et ressentis comme normaux.
b) Tout ce qu’est le praticien professionnellement. Ce qu’il a appris et retenu consciemment et toutes les informations qu’il a contactées et enregistrées non consciemment et qui restent accessibles par la voie du test musculaire fait sur le client. Le client s’avère alors une sorte d’interface entre des bases de données illimitées chez lui-même et chez le praticien.

Exemple. Il y a bien longtemps, pendant une consultation avec une jeune cliente gravement traumatisée émotionnellement par un accident, je teste le meilleur protocole et un mode digital inconnu m’est indiqué. Je vérifie plusieurs fois mais ce mode m’est complètement inconnu. Je quitte quelques instants ma cliente et vais chercher dans mes archives à quoi correspond ce mode. Je le trouve dans un livre et applique le protocole qui obtient un résultat immédiat et spectaculaire.
En réfléchissant à postériori, je réalise que lors d’une formation à l’étranger où je continuais à apprendre, je m’ennuyais pendant un cours, et j’avais feuilleté le livre dans lequel ce mode était décrit.
Hypothèse envisagée à postériori : j’avais dû le lire sans l’apprendre, mon mental avait enregistré l’existence du protocole et l’avait stocké dans mon subconscient où est allé le chercher le test musculaire.

SYNTONISATION

On entend quelquefois la phrase : « le test dit que… ». Or, le test ne parle pas. Il ne fait que répondre aux questions silencieuses, pensées avec détachement, clarté et précision par le kinésiologue. Si les questions sont mauvaises ou imprécises, les réponses du test sont moins précieuses.
– Toute la question est donc de trouver le chemin des bonnes questions à poser au test. Et cela est, à mes yeux la seule vraie difficulté des débutants.
– Revenons au début de la séance. J’ai laissé mon client dire sa motivation de consultation. Le test réagit à un ou plusieurs moments ce qui m’indique une sorte « d’accroche », une aspérité. Je ne dis rien mais je note mentalement les détails qui ont provoqué les changements du muscle indicateur.
– Je teste en silence les orientations possibles que mon mental m’indique et c’est de ce principe dont va dépendre la suite de l’entretien. Ainsi, des informations me sont indiquées de manière tout à fait inconsciente par le client. Seul, le test me guide dans le labyrinthe incroyablement complexe qu’est un être humain.

Mais il arrive très fréquemment que des anciens élèves me signalent qu’ils se retrouvent « en panne » : rien ne se passe et souvent ils croient qu’il faudrait qu’il se « passe quelque chose ». Ce « blanc » dans une consultation correspond à un vide qu’il est pertinent d’accepter. En effet, le vide n’existant pas, des idées vont venir. Je ne parle pas d’idées raisonnées sur les bases de ce que l’on connaît de la personne, mais d’une forme d’intuition. Les idées qui viennent alors sont testées en silence plusieurs fois pour trouver la bonne formulation. Un conseil : retestez encore pour demander l’autorisation au corps de dire la phrase ici et maintenant. Attention ! Testez encore pour savoir s’il y a quelque chose à faire avant de parler. Toutes ces précautions sont nécessaires pour s’assurer que ce que l’on va dire ne soit pas une suggestion, une injection verbale ou une voie sans issue.

LA VALEUR DU VIDE

Avec cette pratique répétée, j’en suis arrivé à considérer ce vide comme source d’inspiration et d’intuition. Comment faire le vide ? Comment ne pas laisser le mental prendre le pouvoir ? Car il ne peut ressortir de ce mental que ce qui y a été mis avec les aménagements et les processus de pensées conformes au pays et à l’époque où l’on vit. Bien sûr, ce mental est nécessaire et permet de vivre en accord et conformité avec la société. Mais pour traiter les troubles créés par les conditionnements, pour en dépasser les effets, il est souhaitable de pratiquer une forme de méditation qui aboutit à une vacuité. Cette vacuité est un vide et le vide n’existant pas fait la place aux matériaux / informations auxquelles on n’a pas accès en temps normal où l’on rationalise.
Par définition, l’intuition prescience est en complémentarité avec la pensée conditionnée. Elle n’est pas distinguable en temps normal des autres matériaux que l’inconscient envoie. C’est pourquoi le test est absolument nécessaire pour s’assurer que ce qui apparaît n’est pas le produit d’une projection, d’un transfert, etc… La kinésiologie sans le test aboutit sans que l’on s’en aperçoive à des orientations divagatrices qui risquent d’entraîner le client dans le sillage de la névrose du praticien. Celui-ci peut alors se croire génial alors qu’il n’est qu’un bouffon délirant, voire hystérique.

Nous verrons prochainement les moyens de faire le vide avec des exercices simples enseignés chaque matin dans les cours d’aura-kinésiologie à Saintry.

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